Maison basse consommation (si tout va bien)

Et nous arrivons aux linteaux... ou plutôt aux ponts thermiques de grandes surfaces. Pour cette partie il m'est indiqué que la méthode Bouyer Leroux n'est pas assez résistante pour les grandes portées ?. Donc coffrage en ciment avec brique de parement a l'extérieur. Mais finalement pour les petites fenêtres aussi un petit ou gros bout de ciment s'impose. Comme me dira le patron de la société, " Vous aimez pas le ciment vous !". Désespérant . Mais je n'ai pas le choix il va falloir aller jusqu'au bout avec cette société. Quand au pan coupé, il subit un traitement particulier. Les briques de chainage d'angles sont jugées trop faibles, (dixit le patron) donc elle sont coupées et remplies de ciment. Ce qui donne ceci ... un sommet dans l'art du pont thermique, une telle maitrise force le respect. Et puis pour finir sur une note positive, voila ce que doit donner un chantier HIE (haut impact environnemental), et je vous passe la photo des deux bombes de polyuréthane dans les cendres du feu de chantier (pour info, ca brule mal).

L'artisan qui pose le vario n'imaginait pas le travail de précision que cela représentait. Il a fait ce jour un aveu "il en a marre de mon chantier", mais le travail reste très soigné. Et il est rejoint par l'entreprise qui va isoler les combles. Ils ont posés ce jour le pare vapeur 'thermofloc' (sd de 10) au niveau des rampants, jolie travail très pro. Donc c'est parti pour du 50 kg/m3 dans les rampants. Petit blanc dans les travaux car pour une raison de dimension de pièces un peu plus petite que prévue tout les artisans s'attendent ... Le plaquiste dans le doute (ce que je peux comprendre) hésite a placer ses cloisons, mais voila l'effet boule de neige car : L'électricien attend le plaquiste pour connaitre le milieu des pièces et passer ses cables, le plombier ne passe rien sans savoir ou sont exactement les cloisons, pour la ouate il faut que le placo du plafond de l'étage soit fait et que le poujoulat soit cloisonné dans les combles par les menuisier et bien sur que les gaines électriques soient passés (revenir 4 lignes plus haut pour un tour) ... Bref retour du maitre d'oeuvre et en 3 mots tout repart. Voila 30 cms de Ouate qui vont se déposer dans les combles : Et puis un arrive le temps de l'installation de la vmc, voici la premiere installation, j'ai demandé des modifications. Il faut que tout soit monté parfaitement et ce n'est pas le travail le plus simple. Il faut une parfaite étanchéité tout en jonglant avec les courbes et angles a 90 ... pas facile.

Changement de corps de métier, la charpente a du être montée au sol puis grutée, d'où les salissures. Mais bon, beau travail. Puis les charpentiers montent la structure bois pour la pose de la fibre de bois, avant j'ai comblé l'espace entre le polystyrène extrudé et la structure en bois avec du liège, la continuité de l'isolation est assurée. Et voila le gros morceau de précision de la maison les 140mm de steico flex. La pose avec 1 cm de compression en largeur et en hauteur, j'aurai voulu plus mais le matériau est tellement compact et rigide qu'il faut forcer comme une brute si on veut 2 cm de compression. Résultat très soigné de l'artisan, grosse satisfaction a ce niveau. Si vous le posez l'hiver n'oubliez pas de mettre le pare ou frein vapeur dans la foulée, ce matériau absorbe bien l'humidité.

20/03/2009 Maison basse consommation (si tout va bien) Projet : Maison bioclimatique et compacte 125 m2 (orientation sud et sud-ouest pour les pièces de vie).Soleil a partir de 11 h en hiver (ombre maison mitoyenne) mais souvent en hiver les premières heures d'ensoleillement sont perturbés par des brumes, donc pas vraiment de perte. En été ombre végétale importante coté Ouest (évitera les surchaufes). Mur : Briques Bouyer Leroux, BGV thermo R de 1 avec joints fins. Isolation : Fondations (sol et périphérie) 8 cms polystyrène extrudé, Murs fibre de bois steico Flex en 140 mm (R de 3.5 lambda 0.04) et Ouate 300 mm dans les combles (R de 7.5 lambda de 0.04). Huisseries : triple vitrage.Tous sur mur brique, pas de velux (Impact d'un velux sur les pertes d'isolation largement supérieures, une fenetre Uw de 1 traversant un mur de R 4.5 vs un velux Uw 1.2 traversant un R de 7). VMC : double flux. Aldes Dee Fly, limitation maximale des longueurs de conduits. Document de base utilisé pour le positionnement des bouches "La maison d'habitation Minergie" (doc Suisse). Chauffage : Poelle a granules Rika Rio, rendement 92 % constructeur, sans doute plus proche de 80 % en réalité (voir comparatif Que choisir). * Mur de masse derrière le poele, également capteur solaire. Fondation sur sol pour le plus d'inertie possible. * Plancher bois pour minimiser les ponts thermiques. * Etage sol en fermacell + fibre de bois un linoleum naturel sera placé au dessus. * Poujoulat adapté double flux, donc PDR non ventilé au rdc et au niveau de comble un PDR étanche avec une coquille isolante autour de laquelle on peut placer de la laine de roche. Entre le rdc et les combles 2 bouches pour éviter de constituer un puit calorique. * Pare vapeur Vario d'Isover (A partir d'une humidité ambiante de 60%, Vario devient perméable à la vapeur d'eau, sd de 0.2 a 4.5), sur la fibre de bois et pare vapeur Thermofloc (sd 10) sous la Ouate de cellulose. Voici les étapes de la construction ...ou : de la théorie aux dures lois de la réalité. Le terrain est argileux, pas de vide sanitaire (même si la hauteur de parpaings est importante) Début de la construction et des complications, 8 cms d'isolant est des trous partout (3 cms sur 1.5 mettre par ex), comme me dira le maçon "c'est pas par la que la chaleur elle s'en ira". Ça m'a bien rassuré, mais j'ai demandé de tout reboucher, ce qui n'a pas été fait et nous avons du le faire en partie nous même et en urgence (les maçons nous ont quand même aidé bien agacés). Idem pour le film étanche qui lui était coupé de partout. Anecdote : la bétonneuse arrivait et sans notre intervention, hop ni vu ni connu ils auraient recouvert tout çà. Çà met en confiance pour la suite. Puis j'ai demandé au mâcon d'être très attentif a la qualité de construction, il m'a indiqué qu'il en avait construit plein de ce type (même du monomur) et qu'il maitrisait çà "facile". Il m'a quand même avoué que le montage dans les règles de la formation Bouyer Leroux, fallait pas tout suivre a la lettre. J'allais vite constater la partie improvisation dont il voulait parler. Les briques arrivent et les murs se montent.Bien évidement pas de scie aligator, non tout est cassé a l'ancienne, a la HHache, certes c'est moins net mais bcp plus viril. Et puis les espaces exagérés entre les briques, c'est peut être pour rappeler les meurtrières du moyen age. Finalement j'avais commandé le premier château fort en BGV. malgré tout :-( , la maison prend forme.